La route des Mouettes suite...

La route des Mouettes suite...

Retour à Sal, où il n'a pas plu depuis 6 ans et demi...

Nous sommes arrivés à l'île de Sal depuis mercredi 12 mars.

Retournés comme des crêpes !

Nous avons pu atteindre Santa Maria, le vent ayant viré Nord Nord Est une fois dégagés de l'île de Sao Nicolau.

Santa Maria est la grande station touristique de l'île de Sal.

Les plages sont superbes : eau turquoise, sable blanc, gros rouleaux. Mais, les hôtels nombreux, plus ou moins finis, gâchent un peu le paysage. Les touristes sont soit hyperactifs (kyte surf, planche à voile, plongée), soit super mollassons (chaise longue position rôtissoire). Nous ne retrouvons pas du tout l'âme du cap vert. Nous sommes sur une plage européenne ou américaine, où le superficiel est roi.

Arrivés vers 13H, nous débarquons en fin d'après-midi pour aller chercher des renseignements auprès des clubs de plongée. Nous laissons l'annexe sur la plage. Nous allons à la rencontre d'un groupe de plongeurs qui reviennent apparemment ravis de leur virée en mer. Le responsable nous propose de nous emmener jusqu'au centre pour avoir plus d'infos. Combinaisons, stabs… tout le matos est totalement neuf, l'accueil sympa, les tarifs un peu moins mais l'encadrement a l'air sérieux. Nous reviendrons sûrement.

Petit tour dans les rues où les sénégalais nous abordent pour nous vendre des babioles.

Le soleil ne va pas tarder à se coucher, la marée remonte, il y a de gros rouleaux sur la plage. Ce qui devait arriver arriva… Retournés comme des crêpes par la première vague, nous restons hébétés, trempés quelques secondes dans l'écume. Nous n'avons rien de perdu ou de casser, c'est déjà ça. Nous étudions la situation : pas besoin de réitérer, le moteur ne s'en remettrait sûrement pas. La Route des Mouettes gigote au loin sur son ancre. « Il faut essayer de partir du ponton » me dit Rémy. Nous portons l'annexe presque 600 m, par petits bouts car elle est lourde ! Arrivés prés du ponton, un joggeur nous propose de nous aider. La nuit commence a tombée, nous avons froid.

Rémy teste le moteur : il ne veut rien savoir. Pas de rames pour rejoindre le bateau…

Rémy demande à des pêcheurs en train de finir de vider leur pêche, un coup de main pour rejoindre le bateau, des barques étant juste en dessous du ponton. Le chef donne l'ordre à un jeune de nous aider. En fait, il nous aide à aller jusqu'à la Mouette à la main, en guise de rame. Nous l'aidons de chaque côté. C'est pénible mais ça marche. Ouf ! Nous sommes à bord. Notre pêcheur nous réclame tout de suite de l'argent pour le dépannage. Nous lui donnons sans broncher, heureux d'avoir regagner le bord. Il fait en effet maintenant nuit noire !

Nous nous changeons rapidement, après un rinçage à l'eau douce. Nous remontons le moteur à bord. Rémy commence les auscultations d'usage tandis que Nathalie fait chauffer de l'eau pour un tournée de pâtes ! Vérification de l'allumage, de la carburation… Bougie nettoyée, carburateur vidangé, rinçage à l'eau douce… après plusieurs essais, ça tourne ! (mieux qu'avant)

 

Jeudi : retour à Palmeira.

Départ pour Palmeira vers 10H. Nous suivons la côte Ouest, direction nord, vent en plein dans le nez. Arrivée à 13H. Nous retrouvons l'ambiance décontractée et joyeuse que nous avions laissé il y a un mois et demi… déjà !

Les locaux nous reconnaissent et sont touchés de nous voir revenir.

 

 Vendredi : grand pavois.

Nous allons à la recherche de Victor, l'instituteur qui parle français, nous a-t-on dit. Nous lui parlons du projet « grand pavois ». Il accroche tout de suite et nous propose de revenir vers 15H.

A l'heure convenue, nous revenons. Nous sommes accueillis dans une classe d'une trentaine d'enfants de 10 à 12 ans. Nous nous présentons, parlons du voyage et du projet avec le collège de St Nicolas. Ils sont ravis. Nous leur montrons sur l'ordinateur les photos prises lors de la réalisation des fanions à St Nicolas d'Aliermont et Tarrafal. Les enfants sont autour de l'écran en grappe, ils rient, trépignent d'impatience.

Nous reviendrons lundi pour faire les dessins. Déjà, un gamin nous tend un super dessin…

 

Samedi : l'oasis de Sal.

Direction Fontana, pour une petite randonnée. Nous avons besoin de bouger du bateau.  

Les rochers d'origine volcanique : Rémy y voit une montagne de chocolat à demi fondu !

Nous longeons les rochers où de magnifiques rouleaux brisent. « Tiens des bigorneaux ! » La mer est trop haute, nous reviendrons.

Des palmiers desséchés surgissent, déformés, tels des mirages.

Remontez plus haut à Santa Maria : le Cap Vert est vert dans les lieux touristiques, pour le reste...

La seule ou plutôt dernière ferme de l'île de Sal survit au milieu.

Les enfants de Georges, l'agriculteur qui nous explique qu'il n'a pas plus depuis 6 ans et demi, ici à Sal. Son forrage est presque à sec... Il survit !

Georges nous explique qu'il n'a pas d'argent pour les traitements phytosanitaires, les engrais. Il nous montre quelques semences qu'il achète et d'autres qu'il produit lui-même.

Voici une petite fille qui n'a jamais vu la pluie !

Nous reviendrons les voir...

 

Surfers au retour, dans les rouleaux. Baignade pour se rafraichir.

 



17/03/2008
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