La route des Mouettes suite...

La route des Mouettes suite...

Houle d'ouest, Buracona, pinchs.

Dernière soirée « pinch » (brochettes de porc) pour Annie et André. Tous les vendredi et samedi soir, dans une rue de Palmeira, une femme propose des brochettes, dans la petite cour de sa "casa", une petite soupe à la murène, du "poncha" ou autres boissons nous attendent. 

Annie et André sont repartis vers la verdure meusienne. Ils ont apprécié ne pas être dans un hôtel « tout compris ». Ils ont aimé découvrir Fogo, Santiago et ses cultures tropicales. A Palmeira, ils ont trouvé que la vie y était bien agréable, mis à part les nuits perturbées par  les coqs, ânes ou sono…

 

04/07/08 : Excursion dans l'île de Sal, en 4x4.

Rémy est depuis quelques jours en France, pour des raisons familiales. Je suis restée pour garder le bateau, puisqu'il n'y a pas de marina à Sal. Heureusement, Annie et André sont encore là, je les rejoins à terre la journée. De plus, les équipages des quelques bateaux (français et espagnols) présents au mouillage sont toujours prêts à venir me donner un coup de main, si besoin. Comme nous sommes depuis quelques temps à Palmeira, je connais aussi plusieurs locaux sur qui je peux compter.

Le vent de sable s'est calmé.

Une grosse houle d'Ouest rentre dans la baie de Palmeira. Certains bateaux ont des nuits difficiles. La Mouette s'en tire bien, le roulis est acceptable.

 

 Difficile de randonner sur l'île de Sal, car dès que nous quittons le village de Palmeira, nous nous retrouvons dans un véritable désert.

Avec Annie, André et Elisabeth (une touriste anglaise rencontrée dernièrement), nous profitons donc de cette accalmie météorologique pour faire une excursion touristique en 4x4. Dilan, notre chauffeur pour la journée, nous attend à 10H00, devant l'église de Palmeira.

Nous nous rendons à Fontana, la petite oasis à côté de Palmeira en train de souffrir de la sécheresse.

Tronc d'arbre magnifique, preuve de présence d'eau dans le passé.

Georges, l'agriculteur de la petite ferme, me reconnait et semble content de me revoir. Sentiment partagé. Visite de la ferme. Annie et André sont admiratifs devant les lopins de verdure.

Seule une petite partie de la ferme est encore cultivée : "plus assez d'eau pour irriguer le reste !" nous dit Georges.

 

Jeunes plants de palmiers dattiers.

 

Nous repartons vers le Nord de l'île de Sal, en longeant la côte Ouest.

 

Arrêt à Baleia. Une grotte creusée naturellement par le ressac. Dilan nous explique qu'en juillet ou août, période de grands calmes marins, la baignade est possible. Nous avons plutôt l'impression d'être dans une grande essoreuse ! La houle d'ouest crée de magnifiques remous.

Attention...

à la vague ! 

 

Idem à quelques kilomètres plus au Nord, à Buracona. Nous ne pourrons pas nous baigner dans ces piscines naturelles.

 

Grotte marine avec un puit de lumière. Plongée en bouteille depuis le large possible en été.

 

Mirages : des lacs au milieu du désert ! Au nord d'Espargos.

 

Achat de bananes à Espargos.

 

Ponta Petra, au sud de l'île, prés de Santa Maria. Retour vers LA zone touristique de l'île. Arrêt sur les deux dunes de Ponta Petra.

Derrière se dresse l'hôtel Riu, le plus gros hôtel du cap vert. Une usine de désalinisation privée a été construite pour fournir aux touristes l'eau douce nécessaire à leurs nombreuses douches journalières. Je demande à Dilan :

- Cette usine sert aussi pour alimenter Santa Maria en eau douce, notamment pour les capverdiens ?

- Non, c'est privé. C'est l'usine de Palmeira qui alimente la population locale.

- Mais l'usine de Palmeira est deux fois plus petite ?!!!...

- Le gouvernement accepte tout des investisseurs sans demander de contre partie pour la population.» constate Dilan, l'air agacé.

 

Kite surfers confirmés dans l'écume d'une eau turquoise.

 

Nous piqueniquons sur cette sublime plage.

 

Pas de poubelles pour jeter nos déchets. Elisabeth questionne Dilan :

« - Qu'est ce vous faites des déchets ? Avec les milliers de touristes qui consomment beaucoup, vous devez avoir de grosses quantités de déchets à trier, traiter… ?

Dilan nous montre une colonne de fumée épaisse et noire qui se dissipe difficilement malgré le vent.

- C'est brulé ! Notre environnement se détériore. Nous contribuons à l'effet de serre alors que nous nous sommes déjà victimes du réchauffement climatique : plus de pluie depuis plusieurs années !»

 

Nous repartons vers Palmeira, longeant des hectares de chantier. Le bêton gagne du terrain à Santa Maria…

 



12/04/2008
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